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TYPHOON CLUB

un film de Shinji Sômai
Japon - 1985 - 115'
date de sortie: 11.09.2024

Une petite ville près de Tokyo… Un vent puissant s'élève alors que des lycéens sont en chemin pour l'école. On annonce un typhon et la pluie commence à tomber. Ignorant l'ordre d'évacuer le lycée, quelques élèves décident de rester.

Genève

14.09.24 - 18:30, Les Cinémas du Grütli
Séance spéciale en présence de Guillaume Morel et avec la participation de l'Association suisse-japon

Lausanne (Casino de Montbenon)

« Aujourd'hui encore, Shinji Sômai est inégalé. Son style est inimitable. Sa place est à part chez les réalisateurs japonais. Il a eu beaucoup d'influence sur moilorsque je réfléchissais au type de films que je voulais faire, il m'a aidé à découvrir la voie que je voulais emprunter. Je fais un cinéma très différent, mais je cherche aussi à faire ressortir l'énergie interne des personnages et celle des acteurs pendant le tournage d'un film. Typhoon Club est une œuvre danslaquelle cette vitalité, chez les jeunes acteurs notamment, est plus forte que dans n'importe quel autre film. » — Ryusuke Hamaguchi, discours d'introduction à Typhoon Club, version restaurée, Berlinale, 2022

« Quarante ans après sa sortie, Typhoon Club brille toujours autant d’un intense feu désespéré et crépusculaire. Magistral. » — Xavier Leherpeur, Le Nouvel Obs

« Shinji Sōmai semble établir une métaphore des contradictions de la société japonaise, entre grandeur et frustrations, et évoque les névroses d’une culture codifiée qui peine à garantir l’épanouissement de tous ses membres, tout en valorisant des principes nobles et respectables. La mise en scène, arborant plusieurs axes esthétiques, met l’accent sur les ellipses narratives autant que les plans-séquences suggestifs ou explicatifs, comme pour faire prendre conscience au spectateur de la complexité des relations humaines. L’œuvre culmine avec une chorégraphie qui vaut moins par sa dimension musicale et physique que par sa capacité à incarner la catharsis. » — Gérard Crespo, àVoiràLire

« La première partie du film, relativement sage, se fait engloutir en même temps que le typhon, par un second segment plus trouble, fait de longs plans-séquences qui viennent morceler l’ensemble, comme une suite de blocs crépusculaires. » — Arnaud Hallet, Les Inrockuptibles

« Tout l’art de Sômai repose sur l’assomption première que quelque chose décidément ne tourne pas rond, qu’au cœur du monde s’est ménagée une étrange fissure, un écart à soi à peine perceptible. Dans ces conditions, adolescents, adultes, ingénus, peu importe tant qu’il s’agit de ces maladroits acrobates du quotidien pour qui, semble-t-il, c’est encore sens dessus dessous que le monde se voit le mieux. » — Mathieu Capel, Cinémathèque

« Sômai n’hésite pas à prendre une certaine distance pour filmer ce groupe d’élèves en pleine décompensation. Ensemble ou chacun dans son coin, par duos ou trios, ses adolescents apparaissent comme des petites machines obsessionnelles, fonçant tête baissée les uns contre les autres selon leur propre programme. Ils sont lancés aux quatre coins de l’espace dans une expérience d’eux-mêmes toujours recommencée. À voir leur ballet hirsute et désaccordé, on pense beaucoup aux « machines désirantes » dont parlaient Gilles Deleuze et Félix Guattari dans L’Anti-Œdipe (Minuit, 1972). Plus encore qu’un quelconque teen-movie, Typhoon Club s’avère ainsi un grand film moderne, grand ouvert sur la mécanique obscure et l’abîme existentiel de l’adolescence. » — Mathieu Macheret, Le Monde

« L’ensemble du film fonctionne selon cette alternance déstabilisante de candeur adolescente et de violence extrême montrant des enfants qui n’ont comme raison d’être que de céder à leurs envies et à la folie parfois criminelle de celles-ci, ceci jusqu’à l’outrage aux corps. » — Michaël Delavaud, Culturopoing

« Comme un récit initiatique où l’on s’essaye à la bêtise, à l’amour, à la violence, Typhoon Club se déploie telle une parenthèse anarchique et survitaminée, un moment hors du temps. » — Romain Nesme, TroisCouleurs

Avec Yuichi Mikami, Yuki Kudo, Shigeru Kurebayashi, Yuka Onishi, Tomoko Aizawa, Ryuko Tendo, Toshiyuki Matsunaga, Yuriko Fuchizaki, Tomokazu Miura

Assistant réalisateur Koji Enokido Scénario Yuji Kato Image Akihiro Itô Lumière Tadaaki Shimada Son Toshio Nakano Décors Noriyoshi Ikeya Montage Isao Tomita Musique Shigeaki Saegusa Production Directors Company