Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d'entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l'ai appelée La Belle de Gaza.
Couvet
Genève
Lausanne
« Difficile de faire la part entre le mystère inhérent à la nuit et celui des plans quasi surnaturels que compose la cinéaste : les ondulations d’une chevelure lors d’un lip-sync en extase, suivant le mouvement d’une décapotable lancée à toute allure dans le ciel noir, ou le reflet du visage de Talleen dans la vitre du bus que conduit son père, pareil à une icône flottante. Yolande Zauberman dit filmer en se laissant porter par «l’intuition suivante», «ce dont le projet aura besoin», s’abstenant de trop en dire sur le projet pour construire, avec ses personnages,_ «un territoire qui n’est pas tout à fait le leur, qui n’est pas non plus le mien»._ C’est la belle réussite du film, que de matérialiser ce lieu de rencontre, pareil à un lieu de l’esprit, secret comme une prière faite à soi-même, puis partagée à la face du monde. » — Sandra Onana, Libération